Sous le charme de notre journée au jardin d’EVEN
Je croyais trouver un jardin nickel, tiré au cordeau, les innombrables plantes médicinales et aromatiques sagement ordonnées, pas du tout ! Passant devant j’aurais pensé une jachère !
Sylvie précise d’emblée : la nature commande, je ne fais que suivre. Bien sûr quand elle repique ses semis elle choisit les emplacements préparés, les voisinages, les groupements. Les emplacements futurs d’ailleurs sont recouverts de bâches tissées sur lesquelles séjournent des herbes coupées. Des composts sont disposés en périphérie (trois ans pour les « mauvaises » herbes en retournant le tas chaque année).
Le printemps est frais et l’herbe croît plus vite que les plantes ne fleurissent. Les plantes médicinales ou tisanières, caractéristiques et singulières, sont cachées par l’herbe indistincte, dans une croissance parallèle sans aucune confusion sitôt que l’on a identifié la plante recherchée, et dès que celle-ci est dégagée on voit apparaître la ligne de touffes de persil, les tous jeunes plants de framboisiers sauvages, la ligne d’hysope, les pieds des cassissiers, les jeunes pensées, les touffes de coquelicots bien tapies…..
Les plantes, triées, parfois lavées, sont déposées sur les tamis du séchoir, genre d’isba ou de sauna tout en bois, aéré, propre, antichambre des tisanes à venir…… La suite lors d’un prochain week-end d’aide à la cueillette. En attendant c’est Sylvie qui nous a bien aidés à être heureux et l’esprit dispos.
Claude Braun