• Comme l'indique l'adhérente qui nous fait partager ce lien et que je remercie : ce n'est pas une semaine qu'il faut faire, c'est une vie sans pesticides mais bon, faut commencer petit.....!!!
     
     

    la semaine sans pesticides! et après, non plus...


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  • Un bel élan de solidarité !


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  • Bonjour à tous et à toutes, 

    Pour ceux et celles qui n'ont pas encore eu l'occasion de voir le documentaire que nous avons réalisé, voici le lien vers notre site, où vous pourrez le voir et le télécharger librement.

    http://agriculturefamiliale.com/

    N'hésitez pas à le diffuser et le partager. Et si vous avez des contact pour des diffusions dans des cinémas, rencontres agricoles, festivals...n'hésitez surtout pas à nous en faire part! L'objectif étant qu'il soit le plus largement diffusé!

    A bientôt


    SORTIE EN LIGNE DU DOCUMENTAIRE !
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    Un documentaire qui questionne l'agriculture familiale à travers le monde.

    A voir en ligne gratuitement !

    Réalisé par une quarantaine de jeunes agronomes, le documentaire Ceux qui sèment tente définir ce qu’est l'agriculture familiale et ce qu'elle n'est pas. Le spectateur est amené à voyager sur quatre continents, des Andes équatoriennes à l’Inde en passant par les agro-forêts camerounaises sans oublier la France et le Canada.
     
    Au travers d’interviews d’agriculteurs, de chercheurs et d’étudiants, le spectateur découvre la diversité de cette agriculture familiale qui emploie près de la moitié de la population mondiale et produit 80% de l'alimentation mondiale.
     
    Ce film questionne également l'agro-écologie, la libéralisation des échanges agricoles et cherche finalement à définir le concept d'agriculture paysanne.

    VOIR LE FILM

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  • Vous trouverez également ci-dessous un lien relatif à l'autorisation de la pêche en eaux profondes provenant d'une adhérente que je remercie :
     

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  • Je vous envoie en fichier joint le document présenté en AGO par Fabienne HATTIGER , trésorière de l'AMAP, que je remercie, à propos des rencontres CPIE (Centre Permanent d'Initiatives pour l'Environnement des Pays de l'Oise).

     

     
     

     

     

     

     

     

     

     


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  • Pas encore testées, mais j'ai trouvé ces deux recettes de confiture qui m'ont l'air fort intéressantes:
     

    D'un autre côté, j'ajoute aujourd'hui à la liste:
    le hummus de lentilles que j'ai tenté et qui fait l'unanimité, on se régale!
    Voici notre recette (qu'on fait d'habitude avec les pois chiches) et qui marche à merveille:
    - cuire les lentilles avec du sel de mer non traité
    - les égoutter et mixer avec huile d'olive (il faudra essayer l'huile de caméline pour ça d'ailleurs, mais je n'en ai plus assez!), de l'ail écrasé cru (très peu), plein de cumin et du jus de citron.
    - servir froid ou chaud avec crudités, légumes frits ou sur des toasts!

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  • Par Ophélie Ostermann | Le 11 mars 2015
    Vous connaissez la cuillère de miel dans une tisane pour soulager la toux. Mais savez-vous que la gelée royale renforce notre organisme ? Ou que le pollen prévient les inflammations ? Passage en revue des vertus de chaque produit de la ruche par nos experts.

    Le miel

    Les vertus du miel sont multiples et connues depuis toujours. Dans son Traité des affections, Hippocrate écrivait : « Le vin et le miel sont merveilleusement appropriés à l’homme si, en santé comme en maladie, on les administre avec propos et juste mesure, suivant la constitution individuelle. » Les Égyptiens et les Hébreux ont très vite utilisé le miel pour en humecter les lèvres des nouveau-nés... ou pour embaumer leurs morts.

    Il cicatrise

    Le « nectar des Dieux », comme l’appelaient les Romains, a longtemps servi à panser les plaies des soldats, même au XXe siècle, notamment lors des Première et Seconde Guerres mondiales. « Sur la peau, le miel a une action antibactérienne grâce aux deux types de sucre qu’il contient, le fructose et le glucose, à ses enzymes et à ses vitamines, explique la dermatologue Marie-Estelle Roux. Il permet aux cellules de se régénérer dans un milieu fermé et, surtout, évite la prolifération des bactéries. » Selon le docteur Becker, président de l’Association francophone d’apithérapie, il réduit le temps de cicatrisation d’environ 20 %.

    La cuillère à soupe de miel pour soulager notre gorge irritée fonctionne de la même manière : « Elle diminue l’inflammation, mais l'effet reste limité. Ses autres avantages sont sa texture visqueuse, qui tapisse la gorge, et son goût sucré, qui nous fait davantage saliver. Cela permet de maintenir l’hydratation de la bouche », explique Thomas Kassab, pharmacien.

    Il booste le système immunitaire

    Grosse fatigue, baisse d’énergie, rhumes à répétition ? En véritable booster du système immunitaire, le miel devient un bouclier et nous protège des agressions extérieures. Ses points forts ? Les sucres, qui « renforcent dans nos intestins les bactéries qui protègent des infections et rééquilibrent la flore intestinale », explique Thomas Kassab. Ensuite, ses antioxydants luttent contre le vieillissement des cellules. 

    À chaque miel ses vertus

    Le miel de colza a un goût particulier, semblable à celui du chou. Il permet de combattre le cholestérol. Très énergétique, il est particulièrement indiqué pour les sportifs.
    Pour les troubles de la circulation sanguine, optez pour le miel de châtaignier
    Votre estomac se noue et vous angoissez le soir au coucher ? Ouvrez votre pot de miel de tilleul. Il apaise, favorise le sommeil et calme même les migraines.
    Pour aider votre enfant à sombrer dans les bras de Morphée, donnez-lui une cuillère de miel d'acacia. 
    Apprécié de nos papilles pour son goût délicieux, le miel de lavande est antiseptique et adoucit la toux.
    Le miel de sarrasin, lui, améliore la circulation sanguine et la digestion. Il peut aussi être utilisé sur une plaie, une égratignure ou des brûlures aux premier et second degrés. 

    Où en trouver ? En grande surface ou directement chez un producteur. On le prend bio, produit en France (sans mélange) ou avec la mention « miel CE », qui garantit des mélanges de miels d'origine européenne. Attention, le miel ne se bonifie pas avec l'âge. La date limite d'utilisation (DLU) qui figure sur le pot doit être de deux ans maximum après la mise en pot.
    Comment le consommer ? Le plus souvent dans l'alimentation, évidemment. Pour soulager des maux de gorge, on plonge une cuillère de miel dans une tisane. Pour d'autres usages, comme la cicatrisation, on applique une fine couche de miel sur une compresse, que l'on pose sur la plaie.

    Attention, le miel regorge de bienfaits thérapeutiques, mais reste très sucré. S'il convient, en règle générale, de pondérer ses apports en sucre, les diabétiques, eux, doivent particulièrement ne pas en abuser. Consommé avec excès, le miel peut aussi favoriser l'apparition de caries.

    Le pollen

    Le pollen est récupéré par les abeilles lors du butinage des fleurs ; elles le rapportent à la ruche sous forme de pelotes.

    Il regorge de protéines

    Indispensables à l’organisme, les protéines participent, notamment, au renouvellement des tissus musculaires, de la peau et de la matrice osseuse. Bonne nouvelle : le pollen en regorge. Le docteur Becker y voit même une solution pour éviter toute carence en protéines : « Si elles le prennent en grande quantité, les personnes suivant des régimes draconiens ou ne consommant ni viande ni poisson peuvent pratiquement combler le manque de protéines. »

    Il prévient les inflammations

    La flore intestinale contient des millions de bactéries et de micro-organismes qui nous protègent des agressions extérieures. Son déséquilibre entraîne prise de poids, diabète, ballonnements et diverses pathologies. « Les germes et la vitamine B que contient le pollen frais rééquilibrent la flore et garantissent la santé des intestins », explique le docteur Becker.

    Pour bénéficier de tous ses bienfaits, il convient de respecter certaines règles : « Le pollen doit être récolté loin de terrains industriels, pour éviter toute contamination par des facteurs extérieurs. Il doit être bien conservé, car un pollen sec perd tous ses nutriments », précise le docteur Becker. 

    Où en trouver ? Dans les magasins diététiques ou bio. On peut le commander directement chez le producteur. Attention, pour que le pollen ne sèche pas, il vaut mieux le congeler.
    Comment le consommer ? Une barquette pèse généralement 250 grammes. Prendre 40 grammes par jour, pendant 6 jours. On peut le mélanger à une soupe, à un gaspacho, à une salade verte. Il s'avale aussi avec du miel, dans un jus d'orange.

    La gelée royale

    La gelée royale est sécrétée par les abeilles ouvrières de la ruche. Elle constitue la nourriture de la reine et des larves de la colonie. Et c'est une véritable mine de bienfaits grâce aux protéines, sucres, gras, oligo-éléments et vitamines qu'elle contient.

    Elle permet de lutter contre la déprime

    Vous avez le moral dans les chaussettes et votre énergie s'est envolée ? Bourrée de vitamine B, de magnésium et d’acides aminés essentiels, la gelée royale fortifie l’organisme, agit sur le stress et la fatigue. « La gelée royale a un effet coup de fouet, elle est euphorisante et agit sur la déprime. » Stimulant la production de mélatonine, elle pourrait aussi aider à lutter contre l’insomnie.

    Elle soulage les troubles liés à la ménopause

    La gelée royale stimule la production d'œstrogènes et agit sur l'équilibre hormonal de la femme, selon le Dr Becker. 

    Où en trouver ? En pharmacie, sous forme d'ampoules ou de pâte. Pour avoir de la gelée pure, on peut en commander directement chez un apiculteur. Comme le pollen, la gelée doit être congelée pour conserver tous ses bienfaits. 
    Comment la consommer ? Pour une cure « coup de fouet », prendre 1 à 3 grammes chaque matin, l'équivalent d'une tête d'épingle, pendant 8 à 10 jours. Dans une cuillère, mélanger la gelée, au goût très amer, avec du miel. 

    La propolis

    La propolis est une résine récupérée par les abeilles lors du butinage.

    Elle est antiseptique

    Les abeilles l’utilisent pour assainir la ruche. Ses propriétés sont identiques sur l’organisme humain : « La propolis contient des antioxydants et des phénols, dont les vertus antiseptiques sont reconnues. Elle empêche la production de germes, de virus et de bactéries. Elle stimule les défenses immunitaires. Fraîche et mélangée au miel, elle est utilisée dans le traitement de l’ulcère de l’estomac », ajoute le docteur Becker.

    Où en trouver ? Chez son pharmacien, en gélules pour les adultes, en sirop pour les enfants. Ou dans les magasins diététiques ou bio.  
    Comment la consommer ? En cure, deux à trois fois par jour pendant une à deux semaines. Attention aux excès (plus de 120 milligrammes par kilo et par jour) : consommée en trop grande quantité, la propolis devient toxique et peut entraîner des maladies rénales et des problèmes de foie. 


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  • Bonjour !
     
    Voici la recette demandée. Elle est prévue pour robot mais à adapter sans pb
     
    - 3 oeufs
    -  180 g de sucre
    - une orange bio
    - 10 cl d'huile d'olive (j' ai mis 5 cl de beurre fondu et 5 cl de crème d'amande)
    - 10 cl de lait 
    - 250 g farine
    - 15 g levure 
     
    1 - Préchauffer le four à 180°C
    2 - Couper l'orange en quartiers sans l'éplucher. Enlever les pépins, les filaments et le pédoncule du milieu. Placer le reste, coupé en quartiers avec la peau dans le robot muni du couteau hachoir.
    3 - Ajouter le sucre, la matière grasse, les oeufs et le lait. Mixer
    4 - Ajouter petit à petit la farine et la levure.
    5 - Verser la pâte dans un moule à manqué et cuire 35 à 40 mn.
     
    Très simple donc !
    Je pense que l'on peut ajouter quelques petits morceaux d'orange confite

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  • La Gazette de Gouzy

    N°5 - L'agriculture intensive ne nourrit pas le monde ! L'alternative des AMAP ?

    Bonjour à tou-te-s,

     

    Le Collectif de la "Gazette de Gouzy" est heureux de vous annoncer la sortie d'un nouveau numéro intitulé "L'agriculture intensive ne nourrit pas le monde ! Quelles alternatives?Le constat est sans appel : au moins 1 milliard de personnes dans le monde souffrent de la faim. Pourtant on produit chaque année de quoi nourrir deux fois la planète !

     

    Après avoir dressé un état des lieux sans appel sur l'agriculture intensive, ce numéro présente une alternative: les Associations pour le Maintien d'une Agriculture Paysanne (AMAP). Les diverses questions soulevées par cette expérimentation sont par ailleurs évoquées.

     

    Daniel VUILLON, agriculteur et initiateur des Associations pour le Maintien de l'Agriculture Paysanne (AMAP) en France, a réagi il y a quelques jours à la toute nouvelle Gazette de Gouzy ! Sa réaction est à lire ici : http://lagazettedegouzy.fr/art-105-La-Gazette-de-Gouzy-Mars-2015

     

    Il s'agit du cinquième numéro d'une gazette mensuelle et gratuite de bande dessinée dont le mot d'ordre est: "Réflexion, Expérimentations et Luttes sociales". Notre gazette est diffusée sur internet (via notre site web) et en papier sur Tours (37), Poitiers (86), Bourges (18) et Angoulême (16). Nous comptons progressivement étendre sa diffusion.

     

    Si vous le souhaitez vous pouvez imprimer ce numéro et le diffuser autour de vous, relayer l'information sur sa sortie, nous contacter pour nous dire ce que vous en avez pensé, soutenir notre indépendance financière...

     

    Bref, une Gazette à télécharger, à imprimer, à lire et à diffuser... sans modération !!

     

    Les fichiers à lire et imprimer sont sur cette page: http://lagazettedegouzy.fr/art-105-La-Gazette-de-Gouzy-Mars-2015

     

    Très bonne lecture !

     

    Le Collectif de la Gazette de Gouzy.

    Retrouvez nous sur: http://gouzy.darkentworld.fr/

     

    http://gouzy.darkentworld.fr/mail.php?id=7

     


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  • Voici ce que nous faisons avec nos lentilles:
     
    - des pousses de lentilles (en salade, délicieux!)
     
    - des croquettes de lentilles (il suffit de les cuire avec du riz longtemps, jusqu'à ce qu'il n'y ait plus d'eau et que le tout devienne un ensemble pâteux, puis assaisonner avec les épices de son choix, former des boulettes avec ses mains et paner avec de la chapelure avant de frire) 
     
    lentilles façon "risotto" (je fais frire l'ail dans l'huile puis avec les lentilles sans eau que je mélange quelques minutes, ensuite j'ajoute l'eau peu à peu avec du fenugrec, du sésame, du sel, de la coriandre en poudre et du piment d'Espelette, avec au choix des légumes du moment coupés en petits bouts ou pas; il faut remuer souvent!)
     
    - voici d'autres recettes qui ne sont pas de nous mais qui marchent très bien aussi:
    steak pour burger 2 versions http://cuisinevegetalienne.fr/2014/02/12/steaks-de-lentilles-pour-burger-sans-gluten-vegan/ ouhttp://www.cuisinepop.com/r3375/steaks_de_lentilles_et_cereales_vegan.html
    bolognaise pour pâtes http://www.marmiton.org/recettes/recette_bolognaise-aux-lentilles_27842.aspx
     
    bonne dégustation!
     
    Maitane

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  • Lydie Bellu, productrice partenaire de l'AMAP des Sablons pour la ferme de la Badrouille avec les fromages et yaourts de chèvre vient d'envoyer cette photo que je vous transfère avec grand plaisir.

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  • Bonjour,

     

    Je vous transfère ce lien intéressant si vous n'avez pas pu voir cette émission :


    Le secret de jouvence des pommes ? Le "SmartFresh", un produit qui permet à la pomme de rester belle et ferme pendant un an !

    (Pommes avec 2m)

     

     https://www.facebook.com/video.php?v=878059705578730&set=vb.181507605233947&type=2&theater

     

    Bonne journée en croquant les pommes du producteur partenaire de l'AMAP des Sablons : VINCENT MALGRAS
     

     

    https://www.facebook.com/video.php?v=878059705578730&set=vb.181507605233947&type=2&theater https://www.facebook.com/video.php?v=878059705578730&set=vb.181507605233947&type=2&theater

     

     


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  • Bonjour à tous,

    Le samedi 21 mars nous organiserons une nouvelle journée "portes 
    ouvertes" à la ferme de 10h à 18h. Vous êtes cordialement invité(e) à 
    vous joindre à nous pour partager un moment, un café ou un verre avec 
    toute la famille et les amis.

    Le magasin sera ouvert toute la journée et nos camarades producteurs 
    (poulet, pain, canard, lentilles…) seront une nouvelle fois au 
    rendez-vous. N'hésitez pas à passer commande : viande de porc BIO, 
    poulet, viande de boeuf ou d'agneau BIO en prévision des fêtes de 
    Pâques, nous en aurons pour l'occasion.

    Une visite de l'élevage de porcs BIO est prévue à 16h45 pour les 
    personnes intéressées et si le temps est de la partie nous déjeunerons 
    au jardin.

    Au plaisir de vous compter parmi nous pour cette nouvelle "partie de 
    campagne".

    À bientôt

    La Ferme de Mesenguy
    2 rue de Mesenguy
    60390 Villotran
    contact@fermedemesenguy.com
    06 59 00 12 45

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  • Tomates sans eau ni pesticide : cette méthode fascine les biologistes

    Thibaut Schepman | Journaliste 

     
     

    Les méthodes de Pascal Poot, loin de l’agriculture moderne, sont aussi hyperproductives que naturelles et peu coûteuses. Des scientifiques pensent y trouver des réponses au changement climatique.

    Ici, le terrain est si caillouteux et le climat si aride que les chênes vieux de 50 ans sont plus petits que les hommes.

    Pourtant, à l’entrée de la ferme de Pascal Poot, sur les hauteurs de Lodève (Hérault), trône une vieille pancarte en carton : « Conservatoire de la tomate ».

     


    Les tomates poussent, sans eau et sans tuteur, dans la ferme de Pascal Poot en 2014 (DR)

    Pourtant, chaque été, les tomates Poire jaune et autres Noires de Crimée poussent ici dans une abondance folle.

    Sans arrosage malgré la sécheresse, sans tuteur, sans entretien et bien sûr sans pesticide ni engrais, ses milliers de plants produisent jusqu’à 25 kilos de tomates chacun.

    Son secret ? Il tient dans les graines, que Pascal Poot sème devant moi, avec des gestes qui mêlent patience et nonchalance.

     

    image

    C’est le début de la fin de l’hiver dans la région, le temps est venu pour lui de confier ses graines à la terre. Ce sont ses premiers semis de l’année.

    L’homme a 52 ans mais semble sans âge. Ce fils d’agriculteurs, qui a quitté l’école à 7 ans, se dit « complétement autodidacte ». Il a élevé des brebis et cultivé des châtaignes avant de se spécialiser dans les semences. Il dissémine aujourd’hui ses graines sur du terreau, dans des jardinières fatiguées.

    Puis il place ses jardinières sur un énorme tas de fumier en décomposition, dont la température atteindra bientôt 70 degrés pendant plusieurs jours, chauffant la serre et permettant la germination des graines.


    Pascal Poot et sa couche chaude dans sa serre, à Lodève le 26 février 2015 (Thibaut Schepman/Rue89)

    La technique, appelée couche chaude, est très ancienne. C’est elle qui permettait aux maraîchers parisiens du XIXe siècle de récolter des melons en pleine ville dès la fin du printemps. C’est elle qui permet à Pascal Poot de faire germer chaque année des milliers de plants de tomates, aubergines, poivrons... Avant de les planter sur son terrain et de ne plus s’en occuper jusqu’à la récolte.

     


    La serre de Pascal Poot, à la fin des semis, en 2014 (DR)

    Tout en semant ces graines, Pascal me révèle les détails de sa méthode : 

    « La plupart des plantes qu’on appelle aujourd’hui “mauvaises herbes” étaient des plantes que l’on mangeait au Moyen-Age, comme l’amarante ou le chiendent... Je me suis toujours dit que si elles sont si résistantes aujourd’hui c’est justement parce que personne ne s’en est occupé depuis des générations et des générations.

    Tout le monde essaye de cultiver les légumes en les protégeant le plus possible, moi au contraire j’essaye de les encourager à se défendre eux-mêmes. J’ai commencé à planter des tomates sur ce terrain plein de cailloux il y a une vingtaine d’années, à l’époque il n’y avait pas une goutte d’eau.

    Tout le monde pense que si on fait ça toutes les plantes meurent mais ce n’est pas vrai. En fait, presque tous les plants survivent. Par contre on obtient de toutes petites tomates, ridicules. Il faut récolter les graines du fruit et les semer l’année suivante. Là on commence à voir de vraies tomates, on peut en avoir 1 ou 2 kilos par plant.

    Et si on attend encore un an ou deux, alors là c’est formidable. Au début on m’a pris pour un fou mais au bout d’un moment, les voisins ont vu que j’avais plus de tomates qu’eux, et jamais de mildiou, en plus, alors les gens ont commencé à parler et des chercheurs sont venus me voir. »


    Pascal Poot dans sa serre, à Lodève le 26 février 2015 (Thibaut Schepman/Rue89)

    Parmi ces chercheurs, on compte Bob Brac de la Perrière, biologiste et généticien des plantes et coordinateur de l’association environnementaleBede : 

    « A la fin des années 90, au moment du combat contre les OGM, on s’est dit qu’il fallait aussi travailler sur les alternatives, et on a commencé à faire l’inventaire des agriculteurs qui faisaient leurs propres semences. On a dû en trouver entre 100 et 150 en France.

    Mais le cas de Pascal Poot était unique. Le moins qu’on puisse dire c’est qu’il a une grande indépendance d’esprit, il suit ses propres règles et à ma connaissance personne ne fait comme lui. Il sélectionne ses semences dans un contexte de difficulté et de stress pour la plante, ce qui les rend extrêmement tolérantes, améliore leur qualité gustative et fait qu’elles sont plus concentrées en nutriment.

    En plus de ça il cultive plusieurs centaines de variétés différentes, peu d’agriculteurs ont une connaissance aussi vaste de l’espèce qu’ils cultivent. »

     


    Pascal Poot choisit une étiquette, à Lodève le 26 février 2015 (Thibaut Schepman/Rue89)

    Les chercheurs commencent seulement à comprendre les mécanismes biologiques qui expliquent le succès de la méthode de Pascal Poot, assure Véronique Chable, spécialiste du sujet à l’INRA-Sad de Rennes et qui a mené des recherche sur les sélections de Pascal Poot depuis 2004 :

    « Son principe de base, c’est de mettre la plante dans les conditions dans lesquelles on a envie qu’elle pousse. On l’a oublié, mais ça a longtemps fait partie du bon sens paysan.

    Aujourd’hui, on appelle cela l’hérédité des caractères acquis, en clair il y a une transmission du stress et des caractères positifs des plantes sur plusieurs générations.

    Il faut comprendre que l’ADN est un support d’information très plastique, il n’y a pas que la mutation génétique qui entraîne les changements, il y a aussi l’adaptation, avec par exemple des gènes qui sont éteints mais qui peuvent se réveiller.

    La plante fait ses graines après avoir vécu son cycle, donc elle conserve certains aspects acquis. Pascal Poot exploite ça extrêmement bien, ses plantes ne sont pas très différentes des autres au niveau génétique mais elles ont une capacité d’adaptation impressionnante ».


    Pascal Poot dans sa serre, à Lodève le 26 février 2015 (Thibaut Schepman/Rue89)

    Cette capacité d’adaptation a une valeur commerciale. Pendant ma visite, plusieurs personnes ont appelé Pascal pour commander des semences. L’agriculteur vend ses graines à plusieurs semenciers bio, dont Germinance.

    Kevin Sperandio, artisan semencier chez Germinance, nous explique :


    Des aubergines blanches poussent dans la ferme de Pascal Poot (DR)

    « Le fait que les semences de Pascal Poot soient adaptées à un terroir difficile fait qu’elles ont une capacité d’adaptation énorme, pour toutes les régions et les climats.

    Nous n’avons pas les moyens de faire ce genre de tests mais je suis sûr que si on faisait un test entre une variété hybride, celle de Pascal Poot et une semence bio classique ce serait celles du conservatoire de la tomate qui obtiendraient les meilleurs résultats. »

    Une partie de ces graines sont vendues dans l’illégalité, parce qu’elles ne sont pas inscrites au catalogue officiel des espèces et variétés végétales du GNIS (Groupement national interprofessionnel des semences et plants). Cela énerve beaucoup Pascal Poot, jusque là très calme :

     

    « L’une de mes meilleures variétés, c’est la Gregori Altaï. Mais elle n’est pas inscrite au catalogue, peut-être parce qu’elle n’est pas assez régulière pour eux. Beaucoup de variétés sont comme ça. A l’automne dernier, le semencier Graines del Païs a eu un contrôle de la répression des fraudes qui a établi près de 90 infractions dans leur catalogue.

    Le principe c’est qu’on ne nous autorise à vendre que les graines qui donnent des fruits qui sont tous pareils et qui donnent les mêmes résultats à chaque endroit. Pour moi, c’est le contraire du vivant, qui repose sur l’adaptation permanente. Cela revient à produire des clones mais on veut en plus que ces clones soient des zombies. »


    La caisse d’étiquettes de Pascal Poot, le 26 février 2015 (Thibaut Schepman/Rue89)

    Interrogé au sujet de ces contrôles, un délégué du GNIS expliquait en mars 2014 :

    « Notre objectif est d’apporter une protection à l’utilisateur et au consommateur. Le secteur français des semences est très performant, mais il a besoin d’une organisation qui a fait ses preuves et d’un système de certification. »


    Les tomates de Pascal Poot, en 2014 (DR)

    Sauf que l’uniformisation des fruits et des semences se fait souvent au détriment du goût et des qualités nutritives. Et pourrait, à l’avenir, nuire aux agriculteurs, estime Véronique Chable :

    « Le travail de sélection des semences montre qu’on peut pousser le végétal vers des conditions impressionnantes. Mais l’agriculture moderne a perdu ça de vue, elle ne repose pas du tout sur la capacité d’adaptation.

    Or dans un contexte de changement rapide du climat et de l’environnement c’est quelque chose dont le monde agricole va avoir besoin. Il va falloir préserver non seulement les semences mais aussi les savoir-faire des agriculteurs, les deux vont ensemble. »

    Pour partager ce savoir-faire, j’ai demandé à Pascal de m’expliquer comment il sélectionne et récolte ses semences. Voici ses conseils :


    Les graines de Pascal Poot, à Lodève le 26 février 2015 (Thibaut Schepman/Rue89)

    • « Il faut prendre le fruit le plus tard possible, si possible juste avant les premières gelées comme ça il aura vécu non seulement à la sécheresse de l’été mais aussi aux pluies de l’automne. »
    • « Les tomates, c’est tout à fait spécial. Quand on ouvre une tomate, les graines sont dans une sorte de gélatine, comme un blanc d’œuf. Cette gélatine empêche les graines de germer à l’intérieur du fruit, qui est chaud et humide. Les graines ne germent pas avant que cette gélatine ait pourri et fermenté. »
    • « Il faut donc faire fermenter les graines. Pour ça il faut ouvrir la tomateextraire les graines et les laisser plusieurs heures dans leur jus, par exemple dans un saladier. Il va se produire une fermentation lactique. »
    • « Il faut surveiller la fermentation comme le lait sur le feu, ça peut durer entre 6 et 24 heures mais contrairement à ce qu’on dit, il ne faut pas attendre qu’une pellicule de moisissure apparaisse. On prend une graine on la pose sur la main, si on peut la déplacer avec l’index sans que la gélatine ne vienne avec la graine, c’est que c’est bon. »
    • « Ensuite on passe le tout dans une passoire à thé, on lave à l’eau et on met à sécher. Là on arrive à un taux de germination entre 98% et 100%. »
    • « Le poivron c’est différent, il faut juste laver les graines, les faire sécher sur un tamis très fin et les stocker. Pour le piment c’est la même chose mais ça devient dangereux parce que les graines brûlent, c’est très fort, ça passe même à travers les gants. Une fois j’ai récolté les graines d’un cageot de piments d’Espelette sans gant, j’ai dû passer la nuit avec les mains dans l’eau glacée ! »

     


    Pascal Poot dans sa serre, à Lodève le 26 février 2015 (Thibaut Schepman/Rue89)


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